
Claude Bartolone doit sortir de l’ambiguïté sur la dépénalisation du cannabis.
L'entretien de Claude Bartolone sur France Inter montre une candidature très improvisée, déconnectée de la réalité francilienne. Il confond le maigre bilan de Jean-Paul Huchon (7 kim de lignes) et les 200 km de lignes prévues par le Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy, que la Région et le Gouvernement socialiste ont mis en retard. Il oublie aussi que plus de 50% du territoire est rural et que les Franciliens qui habitent ces territoires ont le sentiment d'être abandonnés. Il parle du rééquilibrage à l'Est réalisé par Jean-Paul Huchon, alors que les inégalités ne se sont jamais autant accrues en Ile-de-France. L'écart de revenu entre les habitants des départements les plus riches (75, 78 et 92) et des départements les moins riches (77, 93, 94 et 95) s'est accru de 1825 euros/an entre 2004 et 2011 (dernier chiffre disponible).
Interrogé à plusieurs reprises sur le cannabis, Claude Bartolone, qui a soutenu l'instauration de salles de shoot en Ile-de-France (comme la majorité de gauche au conseil régional d'Ile-de-France), s'est montré très ambigu sur la dépénalisation, refusant de l'écarter purement et simplement, sans doute pour ne pas indisposer ses futurs alliés verts.
Il doit clairement dire aux Franciliens, habitants d'une région touchée par le fléau de la drogue comme l'a encore montré l'actualité récente à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, s'il est pour ou contre la dépénalisation du cannabis, sans se réfugier dans des réponses évasives.
Pour notre part, Valérie Pécresse et son équipe sont clairement contre toute forme de dépénalisation.
Enfin, Claude Bartolone n'a apporté aucune réponse sur le mélange des genres avec le cumul comme candidat aux élections régionales et Président de l'Assemblée nationale : la campagne a déjà commencé et il ne peut attendre la campagne officielle - c'est à dire novembre 2015 - pour ne plus cumuler et choisir alors qu'il s'exprime désormais chaque jour dans les médias au sujet de l'Ile-de-France. Cette pratique montre un manque de respect vis-à-vis des Franciliens et son peu d'entrain pour quitter le Palais de Lassay.
Thierry Solère, porte-parole de Valérie Pécresse pour les élections régionales en Ile-de-France