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Jusqu’en 1860, il n’y eut pas sur la Seine de pont entre le pont de Grenelle et le pont de Sèvres. Les communications entre les deux rives du fleuve étaient rares et difficiles, et d’ailleurs sans véritable nécessité en raison du peu de développement de cette région.
A la date précitée, la Ville de Paris annexa à son territoire une partie des communes de sa proche banlieue et le préfet Haussmann se préoccupa de l’aménagement de celle qui subsistait et qui commençait, sur certains points, à se développer en raison surtout de l’émigration d’une partie de la population parisienne chassée par les transformations de la Capitale.
Ce développement intéressait aussi, dans la région Sud-Ouest, d’une part, la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, d’autre part, des lotisseurs, dont le plus important, à Issy et à Billancourt, était le banquier Bonnard, qui eut pour gendre et successeur Edouard Naud, lequel fut maire d’Issy en 1871.
La conjonction de ces buts amena un ingénieur, Legrand, à proposer la construction de deux ponts destinés à relier l’Ile Saint Germain d’une part, à Billancourt, rattaché depuis peu à la commune de Boulogne, et, d’autre part, à Issy (qui ne s’appellera Issy-les-Moulineaux qu’en 1893) et Meudon.
Le préfet Haussmann encouragea cette construction par des subventions qu’il demanda au Département, et aux communes voisines, outre la Compagnie de l’Ouest, et Legrand compléta les ressources par un emprunt dont il fut autorisé à se rembourser par une taxe de péage. Les ponts étaient terminés en 1863.
L’armée française les coupa en septembre 1870 à l’approche des Prussiens et ils ne furent rétablis qu’après la Commune de 1871.
Le péage fut supprimé en 1880 grâce au Département qui dédommagea Legrand.
Ces ponts furent modifiés et élargis en 1933