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De la Porte Molitor à la rue Denfert Rochereau.
Voie privée appartenant à la ville de Paris et sur le territoire de cette ville.
Longueur: 770 mètres - Largeur: 20 mètres.
Depuis 1925, le Boulevard d’Auteuil forme limite entre Paris et Boulogne. Les immeubles sont situés sur notre territoire.(Une plaque où il était dénommé «Boulevart» existait il y a peu de temps encore derrière la piscine Molitor d’hiver, hélas! elle aussi a disparu).
Cette voie correspond à peu près à l’ancienne allée des Chênes ou des Dames du vieux Bois de Boulogne, qui n’avait pas d’issue et se terminait devant le mur de clôture ; ce mur qui «suffoquait» Haussmann.
Ce fut ce dernier qui créa le Parc des Princes actuel et lui donna pour limite le boulevard d’ Auteuil, établi pour la circonstance en 1855 avec son parcours actuel. Mais en ce temps il n’ aboutissait qu’au fossé des fortifications. Bien que faisant partie du domaine privé de la ville de Paris - et compris à ce titre dans le Bois de Boulogne en tant que gestion - il se trouva entièrement inclus sur le territoire communal de Boulogne, en 1860. En 1855, la nouvelle clôture du Bois de Boulogne, en tant que promenade, fut formée par un fossé dit » saut de loup», interrompu par la nouvelle porte des Princes à la hauteur de la route du même nom, aujourd’hui avenue Victor Hugo, et Gordon-Bennett (maintenant Robert Schuman). En 1873, pour une raison d’octroi, on reporta cette limite et la porta à son emplacement actuel, et le saut de loup fut comblé.
Le boulevard d’Auteuil limitait le lotissement du «Parc des Princes» et les immeubles furent soumis aux servitudes spéciales imposées par la ville de Paris en 1855-1856, qui subsistent toujours et ont même été aggravées par des mesures récentes d’urbanisme.
Le territoire compris entre le boulevard d’Auteuil et la clôture de 1873 du Bois de Boulogne, connu sous le nom de Fonds des Princes, demeura longtemps à l’abandon en raison de l’indécision qui régnait sur les deux projets, l’un concernant le report de la fortification de Paris au long du Bois en direction de la Seine, l’autre relatif au prolongement du chemin de fer d’Auteuil sur Longchamp. Le premier projet fut abandonné en 1895, ce qui permit d’établir le fleuriste municipal, puis de percer la Porte Molitor, en 1900, donnant ainsi une issue au Boulevard d’ Auteuil.
Le professeur Marey avait eu là, dès 1860, un laboratoire où il se livra «à des études». L’invention du cinématographe a réellement été faite à cet endroit en 1890. C’est en tant qu’inventeur du cinématographe que le conseil municipal de Boulogne avait demandé en 1939 que le nom de Marey fut donné au boulevard d’ Auteuil. Mais cette voie appartenait à la ville de Paris et le préfet souleva des objections.
Parmi les beaux hôtels qui bordent le boulevard, il en est un qui fut connu sous le nom de «maison Persane». Sa belle décoration polychrome, disparue du fait des injures du temps, était due au céramiste Collinot, qui habita cette maison et y mourut en 1889. Le peintre Roybet eut un hôtel sur le boulevard vers 1880. L’école de musique Niedermayer, longtemps réputée, y eut aussi son siège entre 1897 et la guerre de 1914 ; comme plus tard l’école Russe et l’école Américaine. Y habitaient également le savant Georges Claude, l’industriel Odelin, et Jacques Duboin, théoricien de l’abondance (économiste «distingué» père de l’économie distributive , auteur de « Kou l’Ahuri» et «La Grande Révolution qui vient» ) .